Le Trémini’s club visite le moulin de St Michel et fait un bond dans le passé.
Jeudi 29 août, une quinzaine de membres du Trémini’s club, rejoints par d’autres visiteurs, se sont retrouvés à St Michel les Portes pour une visite guidée du moulin proposée par le musée du Trièves et animée par Rose et Chantal de l’association l’Anille. Ce magnifique moulin niché au cœur de la verdure a été construit en 1839 par le sieur Barthalay suite à l’autorisation promulguée par ordonnance royale signée de la main de Louis Philippe, roi des français. Rose, la propriétaire, a d’abord emmené le groupe sur le pont afin d’avoir une vue générale de la superbe bâtisse puis dans les différents ateliers. Avec passion et virtuosité, elle a raconté l’histoire de ce moulin qui s’était enrichi au fil du temps puisqu’au-dessus un atelier de sciage avec scie battante, scie à ruban et scie circulaire permettait au moulinier de répondre aux demandes des clients pour des planches, au-dessous l’atelier de mouture de céréales avec l’énorme paire de meules transformait le grain en farine et au « rez de chaussée » l’atelier de pressage d’huile de noix avec gruoir, chauffoir et presse pour une huile de noix odorante et parfumée . Au niveau du sol, trois turbines animaient les machines grâce à la force de l’eau du torrent de « Grosse Eau » captée dans une conduite forcée passant sous le moulin. L’association « l’Anille » créée en 2010 regroupe les énergies nécessaires à la restauration du moulin de St Michel, car les propriétaires avaient découvert la richesse patrimoniale contenue dans chaque salle où toutes les machines étaient là cachées sous une épaisse couche de poussière. Un travail considérable a été fait et l’espoir de l’association est de refaire fonctionner le moulin. Les visiteurs ont été impressionné par l’ingéniosité des bâtisseurs qui avaient adapté les postes de travail pour en diminuer la difficulté car faire fonctionner tout ceci pour le seul moulinier parfois aidé de son fils ou d’un client, relève du prodige ! Tous ont admiré les engrenages, les scies, les énormes poutres, la splendide poêle en fonte du chauffoir à noix… et se sont pris à rêver et à imaginer ce moulin en pleine activité trépidant dans un bruit et une poussière preuve de son activité, comme il y a encore environ 50 ans date de la fermeture. Une visite passionnante que l’on peut recommander à tous les passionnés d’histoire.