Une rencontre étonnante avec Christophe Jullien, un passionné d’histoire triévoise avec la visite guidée du ” moulin Girard/Scierie Gauthier
Christophe Jullien, ancien boulanger de Tréminis, maintenant installé à Gresse en Vercors, est resté attaché à son petit village d’enfance. Il a acheté en 2010 la scierie Gauthier en ruines dans le but d’y ranger du matériel en contrebas la route de Rochasset. Mais petit à petit, il décide de s’intéresser à l’histoire du lieu grâce aux témoignages d’anciens, à des recherches aux archives départementales… Ce patrimoine était déjà présent au début du 19ème siècle au cadastre Napoléonien (1853). A l’époque, la scierie appartenait aux familles Girard et Gauthier, puis à la fin du 19ème siècle, la famille Gauthier reprit à elle seule ce patrimoine. Ces activités de scierie et de moulin à huile de noix furent transmises de père en fils. Elle cessa de fonctionner dans les années 1980 mais resta dans la famille Gauthier jusqu’en 2004. Christophe passionné d’objets anciens déniche et expose dans son terrain des engins et du matériel agricole du début du 20ème siècle, de vieux tacots, des motos, utilisés dans le Trièves. Il décide de restaurer seul avec sa famille, en gardant le cachet et l’authenticité du bâtiment. Le toit a été réparé. Les abords ont été défrichés et il a fait de belles découvertes enfouies sous des amas de pierres et de ronces comme la pierre du pressoir. Il raconte avec passion son travail et ses avancées avec l’idée de remettre en état et en fonctionnement la battante et le moulin grâce au canal qu’il a retrouvé. Il se confie, les yeux brillants : « C’est comme des découvertes archéologiques et je pense que je trouverai encore de belles surprises qui m’étonneront toujours ! ». Il a eu le plaisir de raconter son aventure lors des visites de ces 2 journées du patrimoine, rencontrant des anciens du village ayant aussi des souvenirs à évoquer ou des visiteurs qui ont apprécié ce retour authentique dans le début du siècle. Christophe continuera son énorme travail de sauvegarde de la scierie et d’ici 3 ans pense pouvoir faire revivre le moulin et la battante en remettant en service la chute d’eau pour l’un et un moteur électrique pour l’autre.