Des américains à Tréminis

Des amis américains à Tréminis

Le Jeudi 25 avril 1963, vers 11 heures, un Woodoo F101 (avion de chasse à réaction) de l’US Air Force heurtait la falaise entre la pointe de l’Opet et le Grand Ferrand vers 2200 mètres d’altitude au dessus de Tréminis. L’appareil avait quitté la base aérienne américaine de Laon (Aisne), vers 10 heures 15, pour une mission de reconnaissance photo sur les Alpes du Sud. Quand il aborde les massifs montagneux, au Sud de Grenoble, ceux-ci sont dans les nuages. Des habitants du village, qui virent l’appareil passer au dessus d’eux à basse altitude, entendirent quelques minutes plus tard une explosion, donnèrent rapidement l’alerte, ce qui permit aux sauveteurs de retrouver le lieu du drame dans un site très avalancheux. Le pilote, le Capitaine Wesley Brooks, âgé de 28 ans, trouva la mort dans cet accident.

Les Tréminisous, très impressionnés par cet accident tragique n’ont rien oublié. En avril 2013, 50 ans après le décès de leur mari et père, Nancy Brooks, ses quatre fils et leurs femmes, contactés par des habitants et une personne de Lyon, étaient venus se recueillir sur les lieux découvrant ainsi avec émotion, les circonstances réelles de la tragédie, tenues secrètes par l’armée américaine. L’accueil chaleureux de la population avait permis de créer une véritable et chaleureuse amitié avec cette famille éprouvée. Un contact amical a été maintenu avec eux considérant leurs amis français comme “their Brook’s family”. C’est ainsi que du 20 au 25 septembre, Nancy est revenue avec deux fils, leurs épouses et leurs enfants qui ont pu, à leur tour, découvrir les lieux où de nombreux débris du “Woodoo”, l’avion de Wesley, leur grand-père, jonchent encore le pierrier. Vendredi 21 septembre, une randonnée “pèlerinage” très émouvante a permis de faire le “deuil” pour cette famille entourée par les amis français auprès de la stèle installée en hommage au “Captain Brooks”. Le séjour s’est terminé par une “croisière” sur le lac du Monteynard afin de leur montrer l’endroit où le pilote avait confondu le Drac et l’Ebron, s’engageant dans la mauvaise vallée, le conduisant vers son tragique destin face au massif du Ferrand, caché par la brume.